Pour les nouveaux arrivants au Canada, construire une nouvelle vie pose de nombreux défis à la fois inattendus et passionnants.
Arriver dans un nouveau pays signifie s’adapter à des systèmes inconnus (financiers, professionnels et culturels) tout en essayant d’établir un sentiment d’appartenance. Maj Dafinone, responsable, gestion de produits chez Interac Corp., connaît bien ce parcours. Lorsqu’elle a émigré des États-Unis au Canada en 2018, elle est arrivée avec un CV impressionnant et des années d’expérience professionnelle. Pourtant, comme de nombreux nouveaux arrivants, elle a constaté que les qualifications n’étaient pas suffisantes pour entrer sur le marché du travail canadien et qu’elles devaient s’accompagner d’un réseau, de mentorat et d’une compréhension des « règles tacites » des pratiques d’embauche canadiennes.
D’après un sondage récent d’Interac, 85 % des nouveaux arrivants déclarent faire face à au moins un obstacle économique qui a une incidence sur leur confiance financière. Ces obstacles peuvent être aggravés par le fardeau émotionnel que représente le fait de repartir à zéro dans un environnement inconnu.
Le succès de Maj Dafinone est en partie attribuable à son lien avec ACCES Employment, un organisme de développement de la main-d’œuvre qui se consacre à aider les demandeurs d’emploi de divers horizons à s’intégrer au marché du travail canadien. Au cours des six dernières années, ACCES et Interac ont travaillé main dans la main pour mettre les nouveaux arrivants en contact avec des programmes et des ressources afin de les aider à gagner en confiance et à atteindre leurs objectifs. L’organisme a aidé Maj Dafinone à partir du bon pied. Aujourd’hui, en tant que responsable chez Interac, elle rend la pareille en occupant un rôle de mentor pour d’autres nouveaux arrivants par l’entremise d’ACCES.
Nous nous sommes entretenus avec Maj Dafinone et Layla Harrison, directrice de la mobilisation des parrains et bénévoles chez ACCES, au sujet de l’expérience des nouveaux arrivants et de la façon dont des partenariats comme celui entre Interac et ACCES peuvent ouvrir des portes et aider les nouveaux arrivants à renforcer leurs connaissances financières et à surmonter les défis.
Q. : Quel a été votre plus grand défi en tant que nouvelle arrivante au Canada?
Maj Dafinone, Interac : Je croyais être prête. J’avais vécu dans cinq États américains et visité plusieurs villes canadiennes avant de décider m’installer à Toronto. Mais une fois sur place, j’ai ressenti un choc culturel auquel je ne m’attendais pas du tout. Malgré mes qualifications et mon expérience, je me suis rapidement rendu compte que le marché du travail canadien fonctionnait différemment de ce que je connaissais. Avoir un beau CV ne suffisait pas : il fallait avoir les bons contacts et comprendre les règles tacites. Ce fut la partie la plus difficile pour moi.
Layla Harrison, ACCES : De nombreux nouveaux arrivants font face à des défis semblables. En tant qu’enfant de parents immigrants, j’ai voulu aider les gens à surmonter ces obstacles, car ma propre famille y a été confrontée. À ACCES, notre travail a le pouvoir d’avoir une incidence positive sur le parcours d’une personne, ce qui peut influencer la vie de sa famille et de sa collectivité. Dans le cadre de mes fonctions, j’ai été directement témoin des difficultés que rencontrent les demandeurs d’emploi et les nouveaux arrivants défavorisés. À compétences et qualifications égales, ils n’ont souvent pas accès aux possibilités d’emploi. Je suis fière d’aider à créer ces possibilités et à contribuer à leur réussite.
Q. : Maj, comment avez-vous trouvé ACCES Employment?
Maj Dafinone : J’ai entendu parler d’ACCES pour la première fois par une ancienne élève de la Columbia Business School qui m’a mise en contact avec l’équipe. Je me suis inscrite au programme Autonomisation des femmes, qui a tout changé pour moi. Il s’agissait d’un programme intensif d’une semaine axé sur le renforcement de la confiance, le réseautage et les compétences pratiques, comme la rédaction d’un CV. Mais au-delà des compétences techniques, j’ai développé un sentiment d’appartenance. J’étais entourée de femmes du monde entier qui traversaient des épreuves similaires, et nous nous sommes soutenues tout au long du parcours.
Q. : Comment le programme ACCES Employment vous a-t-il préparée à réussir sur le marché du travail canadien?
Maj Dafinone : Le programme m’a aidé à adapter mon approche, y compris mon CV et mon profil LinkedIn, au marché du travail canadien. ACCES a également contribué à l’expansion de mon réseau grâce à des événements avec des institutions financières et des organismes comme la Canadian Association of Urban Financial Professionals (CAUFP). Plus je tissais des liens, plus je me rapprochais d’un entretien et d’une offre d’emploi. Bien que je n’aie pas décroché mon premier emploi directement par l’entremise d’ACCES, les liens que j’ai créés pendant ce parcours ont joué un rôle déterminant dans l’établissement de mon réseau professionnel.
Q. : Layla, pouvez-vous nous en dire un peu plus sur le travail que fait ACCES pour améliorer la situation de différentes communautés?
Layla Harrison : À ACCES, nous donnons aux gens plus d’autonomie grâce à nos programmes, et cela peut entraîner des changements significatifs, non seulement dans leur propre vie, mais aussi dans le bien-être de leur famille et de leur collectivité. L’une de nos plus récentes initiatives est l’unité mobile ACCES Street Fleet. Elle nous permet d’éliminer les obstacles en intervenant directement auprès des collectivités où les demandeurs d’emploi font face aux plus grands défis. La Street Fleet incarne une approche communautaire qui permet à ACCES de rencontrer et de soutenir les demandeurs d’emploi là où ils se trouvent, en veillant à ce que personne ne soit laissé pour compte. En travaillant avec des partenaires communautaires locaux et des fournisseurs de services, avec Street Fleet, nous bâtissons un réseau de soutien complet qui va au-delà de l’encadrement professionnel. Cela comprend l’accès à des services essentiels qui contribuent au succès à long terme.
Q. : Pourquoi les partenariats comme celui entre Interac et ACCES sont-ils si importants?
Layla Harrison : ACCES ne serait pas en mesure de servir nos clients ou d’atteindre nos objectifs sans l’appui de nos partenaires et bénévoles incroyables. Les collaborations comme la nôtre sont particulièrement puissantes parce qu’elles créent des voies significatives de réussite pour les demandeurs d’emploi tout en favorisant la diversité et l’inclusion dans la main-d’œuvre. Interac apporte une précieuse expertise de l’industrie et donne accès à des possibilités, tandis qu’ACCES offre les compétences, le soutien et la formation nécessaires pour aider les gens à se préparer à l’emploi. Ensemble, nous envoyons un message fort sur l’importance de l’embauche inclusive et d’investir dans les collectivités sous-représentées. Plus récemment, Interac est devenu cocommanditaire de notre programme Connexions en cybersécurité qui aide les professionnels des TI formés à l’étranger à obtenir un emploi dans leur domaine au Canada. Les participants acquièrent une meilleure compréhension de la culture du milieu de travail canadien, des concepts de cybersécurité et des pratiques exemplaires de l’industrie en matière de sécurité de l’information.
Maj Dafinone : À Interac, je me sens habilitée à dépasser le cadre de mon travail et à m’impliquer dans la communauté. J’ai pu accompagner d’autres femmes et nouvelles arrivantes, tant par l’entremise du groupe de ressources pour les employés destiné aux femmes d’Interac que de notre partenariat avec ACCES. C’est incroyablement gratifiant et cela me permet de transmettre les conseils et le soutien que j’ai reçus lorsque j’étais moi-même nouvelle arrivante.
Quel rôle jouent les connaissances financières dans l’autonomisation des nouveaux arrivants?
Maj Dafinone : Les connaissances financières sont essentielles pour tout le monde, mais surtout pour les nouveaux arrivants qui doivent s’adapter à un nouveau système financier. À Interac, nous avons à cœur d’aider les gens à prendre le contrôle de leurs finances. Grâce à des initiatives comme le programme Mindfulness and Money, nous fournissons des outils pratiques pour aider les nouveaux arrivants à gérer leur argent, à éviter la fraude et à renforcer leur confiance financière. À titre personnel, j’ai vu comment les connaissances financières peuvent transformer des vies : ce n’est pas seulement une question de chiffres, c’est une question d’autonomisation.
Layla Harrison : Notre partenariat avec Interac permet aux clients d’ACCES de côtoyer des professionnels de premier plan de l’industrie grâce à des occasions de mentorat et de réseautage. Nous avons organisé des séances éclairs de mentorat qui permettent aux clients d’interagir en personne avec des professionnels d’Interac. Au cours de ces séances, les clients participent jusqu’à six rencontres individuelles d’une durée de 10 minutes chacune, au cours desquelles ils reçoivent des commentaires personnalisés sur leur CV, leurs compétences en matière d’entretien et leurs stratégies de recherche d’emploi. Comme Maj l’a mentionné, Interac offre un programme unique intitulé Mindfulness and Money conçu en partenariat avec Conscious Economics pour nos clients nouveaux arrivants. Ce projet a vu le jour grâce aux nombreux événements que nous avons organisés, y compris notre Sommet annuel sur la confiance financière.
Aide-mémoire financier de Maj
- Rudiments de l’établissement d’un budget : Planificateur budgétaire de l’Agence de la consommation en matière financière du Canada
- Solutions d’épargne : Guide des solutions d’épargne et de retraite du gouvernement du Canada
- Incontournables de l’emploi : Ressources en ligne pour la recherche d’emploi e-ACCES
Quels conseils donneriez-vous toutes les deux aux nouveaux arrivants qui cherchent à faire carrière au Canada?
Maj Dafinone : Ne sous-estimez pas le pouvoir du réseautage! Communiquez avec les anciens clients, assistez aux événements de l’industrie et n’hésitez pas à proposer des rencontres autour d’un café. L’établissement de relations authentiques est la clé de la réussite professionnelle.
Layla Harrison : Je suis d’accord! Je n’ai qu’un conseil à donner aux nouveaux arrivants qui cherchent à entrer sur le marché du travail canadien : réseauter, réseauter, réseauter! De nombreux employeurs reconnaissent la valeur qu’un effectif diversifié apporte à leur organisation. Dans le monde d’aujourd’hui, avoir une main-d’œuvre issue de différents horizons est non seulement impératif, mais constitue aussi un avantage stratégique. Les nouveaux arrivants doivent être proactifs, rester ouverts à l’apprentissage et se concentrer sur l’établissement de liens. Bien qu’il soit important d’avoir les compétences et l’expérience recherchées, le réseautage joue un rôle essentiel dans la recherche d’emploi au Canada. De nombreuses occasions se présentent grâce au bouche-à-oreille ou aux recommandations. Il est donc essentiel de communiquer avec des professionnels de votre domaine.
Apprenez à améliorer vos connaissances financières grâce aux nombreuses offres d’Interac.
